lundi 1 novembre 2010

Chapitre 4

Voir les choses-telles- qu'elles-sont
p.160 Wujek ( son surnom) arborait une casquette en cuir au lieu du chapeau noir plus formel. Sur sa soutane râpée, il portait un manteau vert foncé, tout usé, qu'on aurait dit taillé dans du tissu destiné à la confection de couvertures.

... Il enseignait comme personne d'autre. Il ne s'agissait pas de transmettre des informations, mais d'entreprendre une exploration intellectuelle.

p. 164 Reconstruire les fondements de la vie morale, tel était le problème posé par sa formation intellectuelle initiale et amplifié par sa nouvelle expérience pastorale auquel Karol Wojtyla s'attelait dans son travail philosophique en vue d'un deuxième doctorat. Il décida d'explorer dans sa thèse l'oeuvre du penseur allemand Max Scheler, afin de déterminer si son nouveau style de philosophie pouvait contribuer
a répondre à la question. Wojtyla en déduit que non, mais qu'il y avait néanmoins des choses importantes
a apprendre de Scheler.

p. 167 ... Si Scheler pouvait permettre à la philosophie et à la théologie chrétienne contemporaine d'accomplir ce qu'Aristote avait rendu possible pour Thomas D'Aquin. Sa réponse fût toujours un non.

retour 165... atteindre la réalité des choses telles qu'elles sont, cela attira Karol Wojtyla  dans la phénoménologie.

La KUL défendrait la dignité unique de la personne humaine face à un adversaire idéologique agressif tout en démontrant que la foi catholique et la raison humaine étaient alliées, et non ennemies, dans cette mission humaniste.

Cette "Loi du don" était intégrée à la condition humaine, soutenait-il philosophiquement. L'abnégation de soi responsable et non l'affirmation de soi, conduisait à l'accomplissement humain. Wojtyla posait ce principe comme une éthique pour les chrétiens, mais aussi comme une exigence morale universelle émanant de la dynamique de la personne humaine, qui n'est véritablement quelqu'un qu'au sein d'une relation.
Une existence humaine authentique est forcément une coexistence, une rencontre "dans la sagesse" avec autrui.

p.178 Sa méthode ( d'enseignant) était circulaire, non pas comme s'il tournait en rond autour d'un cercle fermé, mais comme s'il descendait un escalier en spirale. IL commençait par identifier un problème ... Puis le contournait  cette question en l'examinant sous  tous les angles. Ce manège se poursuivait sans qu'il cherche jamais à parvenir de force à une conclusion avant que la question n'eut été examinée de façon exhaustive selon tous les points de vue possibles.  C'étaient une méthode puissante pour diriger un séminaire... Par écrit toutefois, cela donnait lieu à des essais philosophiques particulièrement hermétiques.

Ses étudiants tenaient à être proches de lui; c'était un penseur, et un être humain, qu'ils souhaitaient imiter.

p.183 Cette rencontre de deux libertés est la substance de l'amour, et l'amour est l'expression de la norme  personnaliste de toutes relations. Aimer est l'opposé d'utiliser.

Pour accomplir ma destinée, je dois, selon Wojtyla, " rencontrer la liberté d'une autre personne et en dépendre".

p.185 De son livre Amour et responsabilité: Il ne doutait pas que le planning famailial naturel était une méthode exigeant de la vertu, une vertu même héroïque, mais il affirmait que c'était la seule qui satisfît aux normes élevées de la dignité humaine, tant objectivement que sur le plan individuel...

Voilà pour ce chapitre très philosophique...

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